Assassinat de Chebeya en RDC : la thèse de la dissimulation de preuves prend du poids

Une nouvelle audience jeudi 20 janvier devant la cour militaire de Kinshasa, en République démocratique du Congo, dans le procès des assassins présumés de Floribert Chebeya, le militant des droits de l'homme assassiné en juin 2010. Dans le box des accusés, cinq policiers. L'audience a mis au jour les manœuvres pour tenter de dissimuler les preuves.

Le 1er juin 2010, Floribert Chebeya est retrouvé mort dans sa voiture. La police scientifique dépêche un agent sur les lieux. Des photos sont prises et des objets prélevés, mais ces éléments très précieux pour l’enquête seront confisqués par le colonel Daniel Mukalay, numéro deux des services spéciaux de la police nationale et principal suspect.

Ordre est également donné à l’agent de la police scientifique de ne faire de rapport à personne, même pas à son chef. Deux témoins, le colonel Van Diba et le capitaine François Mpuna de la police scientifique, viennent de le déclarer à l’audience de ce jeudi.

Un autre témoin, proche de l’inspecteur général de la police, ne se souvient pas avoir parlé avec le colonel Daniel Mukalay d’un quelconque rendez-vous entre le général John Numbi et Floribert Chebeya.

Mais pour le ministère public, la directrice des relations publiques et de la presse de la police contredit ses propres déclarations à l’instruction préparatoire.

La prochaine audience aura lieu lundi avec la comparution très attendue, en tant que témoin, du chef de la police, le général John Numbi.

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