Algérie : l'ancien N°2 du FIS inculpé pour «atteinte à la sécurité» de l’Etat

L'ancien numéro 2 et co-fondateur du Front Islamique du Salut, le FIS, Ali Belhadj a été inculpé le 19 janvier à Alger, pour « appel à la rébellion armée et atteinte à la sécurité » de l’Etat. Cette procédure judiciaire est consécutive à une sortie du dirigeant islamiste lors des émeutes il y a une dizaine de jours à Bab el Oued où il avait tenté d’haranguer les émeutiers. En vain. Mais la justice ne l’entend pas de cette oreille.

Pour les Algérois, ce déplacement d’Ali Belhadj sur les lieux de l’agitation sociale à Bab el Oued, lors des émeutes, au début du mois de janvier, était un évènement banal. L’ex-dirigeant islamiste a en effet habitué les Algérois à des déplacements sur le théâtre d’évènements inhabituels, comme s’il voulait prendre date et marquer sa présence.

Souvent, il était interpellé, ou, invité à rentrer chez lui par les services de sécurité. A quelques reprises, d’ailleurs, il a été entendu par la police puis libéré. Cette fois ci, son déplacement à Bab el Oued lui coûte une inculpation pour appel à la rébellion armée et atteinte à la sécurité de l’Etat, ce qui risque de lui valoir jusqu’à quinze ans de prison.

Cette inculpation de l’ex-dirigeant du parti islamiste FIS, plusieurs jours après le retour au calme dans le pays, a surpris plusieurs observateurs. Elle sonne comme un avertissement au parti RCD, Rassemblement pour la culture et la démocratie, qui appelle à une marche interdite, samedi prochain dans la capitale, sous le slogan « pour la dignité, la justice et la liberté».

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