Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
La situation en Tunisie c’est le premier sujet évoqué ce dimanche matin, lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement israélien à Jérusalem, et pour le Premier ministre Benyamin Netanyahu, Israël doit tirer la leçon des événements de ces derniers jours : « La région dans laquelle nous vivons n'est pas une région stable. Nous en sommes témoins dans plusieurs foyers au Proche-Orient au sens large. Mais il y a un enseignement évident : il faut créer des bases de sécurité pour tout règlement politique du conflit. Car nous ne pouvons être certains que la paix soit respectée. Et pour augmenter les chances qu'elle le soit il faut des mesures stables et concrètes », a expliqué le Premier ministre.
« La communauté internationale a préféré fermer les yeux, sur les violations des droits de l’homme du régime Ben Ali », affirme pour sa part le ministre du Développement régional, Silvan Shalom, lui-même originaire de Tunisie. « Bien entendu, il y a aujourd’hui une grande crainte que les mouvements islamistes, qui jusqu’à maintenant étaient hors-la-loi, ne reviennent en force », ajoute-t-il.
Alors, si le rapprochement entre Israël et la Tunisie n’a duré que quatre ans à peine – puisqu’avec le début de la deuxième Intifada, Tunis a rompu toute relation officielle avec l’Etat hébreu – la Tunisie reste très proche pour de nombreuses Israéliens, personnalités officielles et simples touristes qui se rendent en visite dans ce pays.
L’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, avait tenté d’impliquer la Tunisie dans la création d’un front uni des pays arabes modérés, pour promouvoir le processus de paix au Proche-Orient.