Depuis mardi matin, Abobo, quartier populaire dans la partie nord d'Abidjan, est le théâtre de violences. Mardi, au moins deux civils et deux policiers ont trouvé la mort alors que plusieurs habitants de ce quartier signalaient des échanges de tirs. Les tirs n'ont pas cessé durant la nuit. Selon des sources sécuritaires, au moins cinq membres des forces de l'ordre sont morts dans la nuit.
Cinq policiers ont bien été tués dans la nuit dans ce quartier populaire. L’information a été confirmée par différentes sources. Outre les cinq tués donc il y a eu également de nombreux blessés dans les rangs des forces de l’ordre.
Les Forces de sécurité s’étaient déployées dans le quartier aux environs de minuit. De nombreux jeunes ont fait barrage à la hauteur de la mairie. D’après plusieurs témoignages, ces jeunes ont utilisé des armes lourdes. Ils affirment d’ailleurs avoir pris ces armes à des policiers qu’ils ont attaqués.
Plusieurs véhicules des forces de l’ordre ont également été incendiés. Il y a de nombreux blessés parmi les jeunes, nous dit-on. Certains évoquent aussi des décès mais pour le moment personne n’a vu de corps.
Des tirs ont été entendus une bonne partie de la nuit, entre minuit et cinq heurs du matin, comme disait un habitant au micro de RFI ce mercredi. Puis, de nouveau, dans la matinée.
Plusieurs jeunes sont toujours rassemblés dans le quartier. Ils font brûler des pneus. Et la situation reste très tendue. Il y a un important dispositif de sécurité qui était déployé en fin de matinée tout autour du quartier qui est situé au nord d’Abidjan. Mais on ne signale pas de mouvements particuliers.
En revanche, c’est calme dans le reste d’Abidjan qui a connu, ce mercredi matin, un fort ralentissement de l’activité, même si beaucoup de gens et de voitures qui circulent dans les rues de la capitale économique ivoirienne.
Concernant les violences en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo a déclaré dans un entretien diffusé ce mercredi sur les chaînes françaises i Télé et Canal+ : « Il faut que ça s’arrête. »