Avec notre correspondant à Alger, Amar Bensalem
Le conseil interministériel spécialement consacré, ce samedi 6 janvier, à cette flambée des prix n’a pas encore rendu sa copie. On s’attend à ce qu’il trouve une formule qui atténue ou annule la forte hausse des prix enregistrée depuis le début de l’année, une hausse considérée comme un des facteurs déclenchant des émeutes depuis mercredi dernier.
Le principal producteur de sucre et d’huile, Issad Rebrab, affirme que son groupe Cevital n’a pas augmenté ses prix. Ce serait les grossistes et les détaillants qui se seraient livrés à de la spéculation.
En tous cas, durant la journée, la tension a relativement baissé à Alger et ses environs, tandis qu’à l’est de la capitale, des émeutes étaient signalées dans les wilayas de Boumerdés, Bouira, Bejaia, et Tizi Ouzou. On craint de nouvelles violences, cette nuit, notamment à l’ouest d’Alger à Bou Ismaïl, ville ou un décès, dans des conditions non élucidées, a été enregistré hier.
Au total, on déplore, depuis le début de cette violente agitation sociale trois morts, 400 blessés, dont 300 policiers et gendarmes. C’est le bilan officiel donné par le ministre de l’Intéreur Dahou Ould Kablia auquel il faut ajouter de nombreuses interpellations.