Ces émeutes ont éclaté dans les quartiers populaires de Diar Echems, de Oued Ouchayeh et dans la banlieue est d’Alger à Baraki. Les non-logés, et non-relogés, sont sortis exprimer leur colère en brûlant des pneus et en affrontant avec des pierres les forces de l’ordre.
De façon récurrente, ce scénario se répète un peu partout dans le pays chaque fois qu’il y a distribution de logements sociaux. On en a construit 17 000 au premier semestre 2009 alors qu’il en faudrait 4 à 5 fois plus. A la demande des citadins, s'ajoute celle des habitants des bidonvilles - issus généralement de la campagne.
Les pouvoirs publics travaillent au démantèlement de ces bidonvilles qui ceinturent les centres urbains. Mais, ces excroissances qui défient les règles de l’urbanisme repoussent à chaque fois. C’est un phénomène qui, en partie, a donné naissance à un juteux trafic de logements sociaux.
Entre la gestion controversée des collectivités locales depuis les années 80 et une offre limitée de logements sociaux, rien n’indique que ce problème puisse être réglé rapidement.