Campé sur sa position préférée de défenseur de la souveraineté nationale, Laurent Gbagbo laisse entendre au reste du monde que les pressions et les menaces venues de l’étranger n’ont aucune prise sur lui. Hier samedi 18 décembre, il a lancé la contre attaque en demandant le départ de forces qui, selon lui, n’ont rien d’impartiales.
Pour l’un de ses proches, s’il n’est pas question de lancer une offensive militaire contre les troupes de l’Onuci ou de Licorne, dès la semaine prochaine les soldats sous mandat des Nations unies seront considérés comme des forces d’occupation.
Seulement, une fois passée la rhétorique nationaliste, que peuvent faire Laurent Gbagbo et les siens, face à un conseil de sécurité de l’ONU qui leur est hostile et qui ne reconnaît qu’un seul président ivoirien, en la personne d’Alassane Ouattara ?
« La récréation est terminée ! »
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rejeté la demande de retrait : l'Onuci « remplira son mandat et continuera de surveiller toutes les violations des droits de l'Homme, les incitations à la haine, ou les attaques contre les casques bleus », selon un communiqué publié samedi.
Sur le terrain, les relations entre les forces de défense et de sécurité ivoiriennes et les casques bleus se détériorent de jour en jour. Et le tout nouveau ministre Charles Blé Goudé vient de renfiler son costume de général de la jeunesse. De quartier en quartier, il tente de mobiliser les jeunes comme lors des premières années de crise. « La récréation est terminée ! Nous allons défendre la dignité et la souveraineté de notre pays jusqu'à la dernière goutte de notre sueur », a affirmé le ministre de la Jeunesse. « Je demande à tous les Ivoiriens de s'apprêter à livrer ce combat », a-t-il poursuivi.
Jusqu'à présent, l’ancien leader étudiant jurait que le combat devait être mené sans violence. Une promesse qui jusqu'à présent n'a pas convaincu les Forces nouvelles dont les troupes sont en état d’alerte maximum.
Précision, l'opération de l'Onuci expire le 20 décembre 2010, mais le mandat de la mission de l'ONU arrive à son terme le 31 décembre. La date du 20 décembre concerne en fait le début du processus impliquant les discussions sur le renouvellement du mandat.
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Pendant ce temps, la tension reste vive à Bassam, à une quarantaine de kilomètres d'Abidjan. Après les manifestations de vendredi, des arrestations ciblées de militants du RHDP ont eu lieu à leur domicile par des hommes en tenue, ce qui a provoqué la colère des femmes. Elles ont décidé de manifester mais leur manifestation a été violemment réprimée.
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