La police aurait refusé au dirigeant de l'IRA d'assister à leur audition, et c'est à ce moment là que la situation aurait dégénéré. C’est la version de Malik Fall, le conseiller de Biram Ould Dah Ould Abeid :
« Il s’est passé quelque chose devant le commissariat mais mes amis n’étaient pas armés, on avait que nos boubous et nos chaussures. Ils n’avaient pas l’intention du tout d’agresser qui que ce soit. Mais malheureusement devant le commissariat, ils ont trouvé des policiers très bien armés et prêts à en découdre.
Nous ne sommes même pas entrés dans le commissariat, nous étions devant mais nous avons voulu que les filles soient assistées, c’est ce que nous avons demandé. Les amis qui ont assisté à ça m’ont personnellement dit que c’était les policiers qui ont commencé à frapper le président. Moi j’ai fait une chose j’ai été arrêté et j’ai vu que le président à une blessure sur la tête. Il a une entorse au genou gauche, ca je l’ai vu, il ne pouvait pas se lever, il ne pouvait pas marcher et la police a refusé de le soigner, il a été soigné que vers une heure du matin et on a été arrêtés à onze heures.
Le mouvement IRA est un mouvement pacifique, IRA a une vision pour tous les Mauritaniens. Nous ne sommes pas des racistes, nous ne sommes pas violents. Ce que nous disons c’est que nous combattons de manière ferme les pratiques d’esclavage qui existent encore en Mauritanie ».
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme et partis politiques d'opposition ont dénoncé le 15 décembre l'arrestation de ces militants et ont exigé leur remise en liberté. Les autorités n'étaient pas joignables ce jeudi.