Dès l’ouverture de l’audience les avocats des parties civiles, c'est-à-dire les familles des deux victimes et l’association « Voix des sans voix », ont demandé à ce que le procès soit confié à la Haute cour militaire, seule habilitée à juger le général John Numbi. Le général Numbi n’apparaît que comme témoin dans ce procès. Son bras droit, en revanche, est dans le box : le colonel Mukalay avec quatre autres policiers.
Et une fois n’est pas coutume, les accusés sont objectivement d’accord sur ce point avec les plaignants. Car ces policiers emprisonnés n’ont pas du tout l’intention de jouer les boucs émissaires. L’un de leurs défenseurs, maitre Didier Dimina :
« Nos clients sont surpris d’entendre des noms, de certaines personnalités, qui sont leurs chefs hiérarchiques ; et ce sont ces gens-là qui sont appelés comme témoins à charge et venir dire que ce sont nos clients qui ont commis un meurtre, non ! »
Le tribunal se donne une semaine de réflexion. Prochaine audience : vendredi 10 décembre.