Dans l’après-midi du lundi 29 novembre, au Palais du peuple de Conakry, les organisations de la société civile sont conviées à un atelier sur le rôle qu’elles peuvent jouer dans la crise en Guinée. Dehors, la ville bruisse de rumeurs. Des rumeurs toutes plus fantaisistes les unes que les autres, et qui enflent à mesure que l’attente de la décision de la Cour suprême s’éternise.
Au côté des organisations de la société civile, le tout nouveau médiateur de la République, le docteur Sékou Koureissy Condé. Il a été nommé il y a à peine un mois, en principe pour régler les conflits entre l’administration et les citoyens. Un rôle aujourd’hui bien plus large. Il voudrait prévenir une nouvelle flambée de violence.
« Je souhaite que nous ne revivons pas ce que nous avons vécu après la proclamation des résultats provisoires. Il y a un travail qui est entrain d’être fait, parce que brusquement, chacun a pris la mesure du danger, de la fissure sociale. Chacun de nous, chaque citoyen et chaque famille est déjà victime. Alors, il faut éviter le pire ».
Eviter le pire. Eviter que les rivalités politiques ne portent une ombre durable sur la cohabitation entre les communautés qui peuplent la Guinée. C’est tout l’enjeu des efforts déployés ces jours-ci.