On ne l'apprend que maintenant mais l'enquête préliminaire a été ouverte la semaine dernière. De source judiciaire, l'enquête a été confiée aux policiers de l'office central de la répression de la grande délinquance financière. Reste à savoir maintenant jusqu'où pourra aller la procédure.
La précédente plainte déposée contre le président camerounais par une autre organisation avait été classée sans suite par le parquet de Paris. C'était en février dernier. Argument invoqué : l'immunité présidentielle dont bénéficie le chef de l'Etat.
La bataille a cependant payé récemment dans une affaire similaire : le 9 novembre dernier la Cour de cassation a jugé recevable une plainte, déposée par l'organisation Transparency international à l'encontre des présidents du Congo-Brazzaville, de Guinée équatoriale et de feu l'ancien chef d'Etat gabonais Omar Bongo.
Un an plus tôt la plainte avait été déclarée irrecevable par la Cour d'appel de Paris, car jusqu'à cet arrêt inédit, la justice française avait en effet toujours estimé que les associations de lutte contre la corruption ne pouvaient se prévaloir d'un préjudice personnel dans ce genre d'affaires.