Victoire Ingabire n’est pas encore au bout de ses peines. La présidente des Forces démocratiques unifiées, une coalition non reconnue de l’opposition, est accusée par les autorités rwandaises de « participation présumée à la création d'une organisation terroriste ».
Son avocat, Me Gatera Gashabana, estime que le dossier est vide. Mais sa cliente risque de rester en détention encore plusieurs jours. Selon la procédure, le ministère public peut trancher ou transférer le dossier au juge d’instruction. Et dans le cas du transfert, si Victoire Ingabire est libre au moment où le Parquet se dessaisit de son dossier, elle reste en liberté provisoire, dans le cas contraire, elle reste en détention.
Le ministère public peut aussi s'accorder un nouveau et dernier délai de 30 jours, pour poursuivre son enquête. La défense de Victoire Ingabire espère que le Parquet n’en arrivera pas là et qu'il se dessaisira du dossier le plus tôt possible, pour le transférer au tribunal.