La réapparition de la « paralysie flasque aigüe » au Congo-Brazzavile a été confirmée le 4 novembre par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), situé à Atlanta, aux Etats-Unis. Ce centre évoque « un poliovirus de type 1 ». Or, en raison de l’absence de cas enregistrés depuis 2000, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a considéré cette maladie comme éradiquée dans ce pays.
Pour expliquer cette soudaine résurgence la piste d’un poliovirus importé est évoquée. Mais les investigations se poursuivent pour en déterminer avec certitude l’origine. Selon le professeur Alexis Elira Dorekias, directeur de la Santé, les personnes décédées sont « certainement des personnes sous-immunisées soit par des vaccinations antérieures non efficaces ou non entreprises ».
Avec l’appui de l’OMS, de l’Unicef et des CDC des Etats-Unis, le gouvernement congolais a alerté la population et lancé un plan d'urgence. Au moins trois campagnes nationales de vaccination sont prévues au moyen du vaccin antipoliomyélitique oral monovalent et qui visent l'ensemble de la population.
François Bricaire, est le chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l'Hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris. Il rappelle quels sont les premiers symptômes de la maladie et quelles précautions prendre pour éviter l'infection.