Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Un cabinet d’avocats de Montréal, au Québec, veut obtenir d’Anvil Mining des compensations monétaires pour les victimes du massacre de Kilwa et leurs proches. L’Association canadienne contre l’impunité espère obtenir justice au Canada, car les civils ont été laissés pour compte en RDC. Ticia Feeney de l’ONG Rights and Accountability in development rappelle les traumatismes qu’ils ont subis en 2004 :
« ils avaient peur du commandant… des exécutions sommaires, des tortures, des détentions arbitraire. »
Pour l’instant, la compagnie minière canadienne refuse de commenter l’éventuel recours collectif qu’elle pourrait subir. À Montréal, Jean-Moïse Djoli, de l’Association des juristes congolais, espère qu’à l’avenir les entreprises minières du Canada vont respecter davantage les droits humains dans les pays dont elles exploitent les ressources. Pour lui, «les entreprises canadiennes vont avoir des comptes à rendre ici. La société civile, les ONG sont là pour les surveiller.»
Le gouvernement canadien n’a pas pris position pour l’instant dans cette affaire. Des poursuites judicaires devant un tribunal criminel ont été abandonnées, faute de pouvoir assurer la sécurité des enquêteurs canadiens en RDC.