En banlieue de Conakry, on vote dans le calme. A Cosa, dans un bureau qui est installé dans une école, bien que le soleil tape encore fort à cette heure du jour, les électeurs continuent à attendre. Un homme se protège des rayons sous un parapluie. Une femme passe entre les rangs pour vendre des sachets d’eau. Une autre qui pensait attendre longtemps est même venue avec son tabouret.
C’est sans doute l’image que l’on peut retenir de cette matinée, celle de ces Guinéens venus nombreux et très tôt pour certains, attendant sous le soleil à Dixinn-mosquée, à Hamdallaye, derrière le cinéma, au rond-point de Bambéto.
Les quatre mois d’attente entre les deux tours ont fini par les lasser, mais aujourd’hui ils se sont mobilisés et beaucoup tiennent un discours d’apaisement. Quel que soit le vainqueur, ce sera un Guinéen, disent plusieurs d’entre eux comme pour dire qu’ils sont prêts à accepter le verdict des urnes.
Des manques de bulletins de vote sont signalés dans plusieurs bureaux, mais selon le porte-parole de la Céni, l’institution est en train de corriger le problème.