Les violences ont bien failli reprendre ce matin à N’Zérékoré. Selon des témoins, des groupes de jeunes se sont formés dans un quartier de cette métropole du sud-est guinéen et ont menacé de s’affronter. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont pu disperser ces attroupements.
Dans la capitale de la Guinée-Forestière ou comme dans d’autres villes, les commerces peuls ont été saccagés et des maisons vandalisées ce week-end. La peur continue à régner.
« Nous souhaitons qu’on arrête les personnes qui ont lancé les attaques hier, dimanche 24 octobre, parce qu’elles sont connues de tout le monde », dit un intellectuel joint par Rfi.
A Kissidougou, le calme est très précaire également. Selon des témoignages concordants, des jeunes ont voulu aller casser de boutiques ce matin, dans le quartier Sogbè. Ils ont été stoppés par les militaires. « Nous tous, nous sommes à la maison. Les gens évitent de sortir », raconte un habitant.
A Kouroussa les activités reprennent progressivement, mais selon nos informations, des habitants sont allés chercher refuge à la gendarmerie et au camp militaire.
A Siguiri, le calme de ce lundi matin cache mal la nervosité ambiante.
A Kankan un commerçant peul explique que l’intervention rapide des forces de l’ordre a permis d’enrayer les violences de ce week-end. La confiance n’est pas pour autant revenue. « On n’a pas ouvert nos boutiques pour l’instant, explique-t-il, on ne sait pas si c’est calme à 100 % ou si ça peut reprendre ».