De l'avis général, cette opération de recensement n'aura pas été un franc succès. Est-ce dû au ras-le-bol de certains citoyens qui ne croient pas que ce scrutin changera quoi que ce soit de leur avenir, est-ce dû à des problèmes d'organisation ou à la mauvaise volonté de certains chefs village ? Toujours est-il que l'engouement n'était pas au rendez-vous.
Le président de la Commission électorale, le pasteur Joseph Binguimalé, le reconnaît : « La sensibilisation n'a pas été bien menée et les partis politiques ne se sont pas assez impliqués », explique-t-il. Le patron de la CEI note cependant qu'il y eu un peu plus de monde ces derniers jours dans les centres de recensement de Bangui.
Prochaines étapes : le dépôt de candidatures, la finalisation des listes électorales et la distribution des cartes d'électeurs. Un nouveau casse-tête en perspective puisque un peu plus de 2 millions de cartes d'électeurs ont déjà été distribuées en lieu et place du récépissé d'inscription.
A cause d'une pénurie de ces documents, la CEI a en effet décidé de délivrer à tous ceux qui se faisaient inscrire une carte d'électeur en guise de preuve de l'inscription. Deux types différents de cartes ont même été utilisés. Ce qui fait dire à Guy Samuel Samzun, l'ambassadeur de l'Union européenne à Bangui : « Si les experts de la CEI ne trouvent pas de solution technique appropriée, on met la crédibilité des élections en danger ».