Ils souffraient dans l’anonymat depuis leur licenciement, il ya onze ans, et certains de leurs camarades sont décédés. Les anciens travailleurs des mines d’uranium du Gabon sont aujourd’hui soulagés, affirme leur porte-parole, Antonin : « La création de cette structure est pour nous une victoire, un aboutissement heureux. C’est quelque chose de très important pour les anciens travailleurs et l’ensemble des populations environnantes. Je suis pleinement satisfait ».
L’observatoire est une sorte de clinique pour les anciens travailleurs et pour les populations de Mounana, explique Alain Acker, médecin du groupe nucléaire français : « Nous souhaitons faire des visites médicales tous les deux ans de façon périodique avec un certain nombre d’examens de dépistage des maladies qui pourraient être en lien avec l’activité professionnelle. Concernant l’aspect population, depuis trois ans, nous avons relevé toutes les maladies qui ont été soignées à l’hôpital de Mounana entre 1958 et 2005. Cela représente 850 000 enregistrements ».
Après les examens, les anciens mineurs souffrant de maladie professionnelle seront pris en charge. Bien avant cette étape, certains réclament déjà une indemnisation.