Mohamed Akhmed Al Dirdira, l'un des négociateurs du Nord Soudan, dit tout haut ce que Khartoum pense tout bas. Le référendum prévu à Abyei ne pourra pas se tenir à la date prévue le 9 janvier prochain. Ce jour là, les habitants de la province pétrolifère doivent en principe choisir leur rattachement au Nord musulman ou au Sud Soudan christiano-animiste.
Mais nordistes et sudistes se disputent sur la composition du corps électoral. Les nordistes veulent que la tribu nomade des Misserya soit intégrée au corps électoral, ce que refuse la partie sudiste. Ce retard, s'il est confirmé, pourrait être l'étincelle qui met le feu aux poudres. Les sudistes accusent Khartoum de tout faire pour empêcher la tenue du référendum d'Abyei et menacent d'organiser unilatéralement une consultation.
Trouver un statut final pour la province d'Abeyi
Washington, qui depuis plusieurs mois est revenu en force dans le dossier soudanais, estime que les deux référendum, celui d'Abyei et celui au Sud-Soudan doivent se tenir concomitamment, à la date prévue. Mais les experts doutent que la pression suffise a accélérer les négociations.
Car nordistes et sudistes doivent encore trouver un statut final pour la province d'Abeyi. Mais les points de désaccord sont si nombreux que certains observateurs se demandent s'il ne serait plus simpe de proposer une partition de la province.