Les Guinéens vont ils voter le 24 octobre ? Plus les jours passent et plus les doutes sur la tenue de cette échéance éléctorale augmentent. Si un nouveau report parait désormais envisageable, la raison est simple : l'impossibilité de trouver un semblant de consensus au sein de la commission électorale.
« Techniquement, il est tout à fait possible d'organiser le scrutin à la date convenue, 95 % du travail a déjà été effectué, mais le problème c'est le blocage politique », explique un diplomate qui ne cache pas sa préoccupation.
Selon cette source, il faut maintenant trouver un compromis permettant à chaque camp de sauver la face. Remplacer Louncény Camara par une personnalité considérée comme neutre par toutes les parties apparaît comme une solution, mais le temps presse.
Repousser l'élection de plusieurs mois est hautement risqué
Et pour l'heure, Monseigneur Gomez, l'archevêque anglican de Conakry, dont le nom revient avec insistance pour occuper la présidence de la CENI, n'est pas encore formellement membre de cette institution en pleine déliquescence.
Face à cette situation, certains diplomates commencent à envisager la possibilité d'un report long du deuxième tour de la présidentielle. Une solution qui ne fait pas l'unamité. Certaines chancelleries estiment en effet que repousser l'élection de plusieurs mois est hautement risqué. Pour elles, le temps n'atténuera pas les antagonismes, Sekouba Konaté pourrait claquer la porte et la Guinée plongerait alors dans une période pleine d'incertitudes.