Sur les treize hommes initialement inculpés dans le dossier de la cellule de Nouadhibou, trois seulement comparaissaient devant la Cour criminelle ce jeudi 14 octobre, leurs co-accusés ayant été graciés en septembre dernier par le président mauritanien.
Arrêtés fin 2008, Cheikh Aboulmaaly ould Sidi Mohamed, Lemine ould Hamoud et Mohamed El Béchir ould Semane étaient accusés d’avoir planifié des actes terroristes sur le territoire mauritanien. Selon le parquet, les trois hommes auraient reçu de l’argent pour se rendre dans les camps d’entraînement d’al-Qaïda au Maghreb islamique.
D’après les procès verbaux de la police, Mohamed El Béchir ould Semane aurait même avoué avoir rencontré Belmoktar, un des chefs d’al-Qaïda dans la région. Belmoktar lui aurait confié deux missions : la première, se rendre dans la ville d’Atar pour y repérer des ressortissants européens en vue d’un enlèvement ; la deuxième : libérer son frère, Khadim ould Semane, arrêté en avril 2008. A la barre, Mohamed El Béchir a contesté ces aveux, arguant qu’ils avaient été obtenus sous la torture.
Pour les trois accusés, le procureur a requis douze ans de prison : une sentence revue à la baisse par la Cour qui a condamné Mohamed El Béchir ould Semane à cinq ans de prison et la confiscation des biens, et ses deux co-accusés à une peine de trois ans.
Dimanche 17 octobre, ce sera au tour de Khadim ould Semane, le frère de Mohamed El Béchir, de comparaître. Présenté comme le chef du groupe djihadiste « Ansar Allah El Mourabitoune vi bilad Chinguitt », il est l’une des figures phares du dossier de la fusillade meurtrière de 2008 à Nouakchott.
Dans un autre dossier datant de 2007 et concernant trois personnes, la Cour a décidé d'ajourner son verdict.