Callixte Mbarushimana n'est pas ce qu'on appelle un « petit poisson ». Il est pénalement responsable de cinq chefs de crimes contre l'humanité et de six chefs de crimes de guerre. Selon la Cour pénale internationale, il se serait rendu coupable de meurtres, de viols, de tortures et de destructions de bien lors du conflit armé qui se déroulait l'an dernier dans les provinces du Kivu.
Véritable cacique du FDLR, Callixte Mbarushimana, 47 ans, aurait joué selon la CPI un rôle essentiel dans la planification des attaques de grande ampleur lancées contre la population civile. Selon le bureau du procureur, ces attaques avaient pour but de déclencher une nouvelle catastrophe humanitaire dans la région des grands lacs et ainsi obtenir une forme de pouvoir politique.
En vertu d'un mandat d'arrêt délivré par les juges de la Cour pénale internationale, la police française l'a donc arrêté et déféré au parquet de Paris. Dans les tous prochains jours, il doit comparaitre devant le procureur général qui décidera soit de le remettre en liberté, ce qui est peu probable, soit de le confier à la chambre de l'instruction en vue d'une extradition vers La Haye. Mais en attendant Callixte Mbarushimana dormira dès ce soir derrière les barreaux.