Il se fait appeler le « général » Dienne Guèye. Il habite Touba, la ville sainte des mourides, quartier de Darou Marnane. Et il espérait manifester avec d’autres jeunes devant les locaux de la Sénélec jeudi. Il a été stoppé par les forces de l’ordre. Mais sa colère reste entière. « Nous sommes des tailleurs, des menuisiers métalliques, des cordonniers, a-t-il expliqué à RFI. Nous avons besoin de l’électricité pour travailler. Sans elle nous ne pouvons pas nourrir nos familles »
Le ras-le-bol également à Diourbel, où une manifestation est prévue ce vendredi 1er octobre. « Le courant peut être coupé du matin au soir, raconte Bassirou Tine, le président de l’association des consommateurs de Diourbel, l’ASCOD. Dans les ménages, les gens ne parviennent plus à faire de provisions. Et ces délestages risquent de créer un problème sanitaire car l’alimentation en eau est fortement perturbée… »
A Ouroussogui, dans l’est du pays une manifestation est aussi prévue ce vendredi. A Thiès, les tailleurs ont de leur côté décidé de boycotter les factures de la Sénélec, suivant l'invitation des imams de Guediawaye. Mais ils ont l’intention de déposer rapidement une demande d’autorisation de manifester. Ils protestent également contre les violences subies par le président de leur Union.
Selon ses collègues, Ndiaga Wade a été violemment frappé au commissariat central de Thiès cette semaine alors qu’il était allé demander la libération de tailleurs descendus dans la rue.