Vingt ans après sa consécration par le Pape Jean Paul II, les fidèles fêtaient les noces de porcelaine de la monumentale église. Le Président Gbagbo a, lui aussi, prié. Mais quelle grâce le Chef de l’Etat a-t-il demandé à la Vierge Marie, sainte patronne des lieux ? Voici sa réponse sur le parvis, au sortir de la messe :
« Que le démon ne rentre pas dans le dernier moment. Que l'élection se passe tranquillement et que n'ayons pas de bagarre post-électorale comme nous l'avions vu dans certains pays. C'est surtout cela que j'ai demandé.»
A moins de cinquante jours du premier tour de l’élection présidentielle, prévue le 31 octobre, ce vingtième anniversaire tombait à pic pour aider à aller vers des élections apaisées. Paul Siméon Ahouana, archevêque métropolitain de Bouaké, président du conseil d’administration de la fondation internationale Notre Dame de la paix :
«Cette fête c'est pour donner un coup de pouce au peuple ivoirien. Durant la fête, on a fait des prières, des intercessions. C'est une manière pour nous de contribuer à faire une sortie de crise réussie. C'est une aide spirituelle.»
Et dans cinq ans, si la paix est définitivement revenue en Côte d’Ivoire, Notre dame du même nom compte bien fêter ses noces d’argent, en grandes pompes.