Les pressions diplomatiques, les condamnations de la société civile burundaise et de plusieurs organisations internationales telles que Reporters Sans Frontières, n’ont pas suffi. La justice burundaise a refusé le 6 septembre d’accorder la liberté provisoire au directeur du journal en ligne Netpress. Maître Gabriel Sinarinzi , un de ses avocats, dénonce cette décision : « C’est naturellement injuste, puisque cette décision a été prise en violation de la loi (…) A voir les conditions illégales de détention, il est manifeste que le juge a manqué l’occasion de dire le droit ».
Jean-Claude Kavumbagu a été arrêté le 17 juillet et conduit directement à la prison de Mpimba à Bujumbura, après avoir subi un court interrogatoire en l’absence de son avocat. Il a ensuite été inculpé de trahison, un crime passible de la prison à vie, et qui n’est valable qu’en temps de guerre, selon le code pénal burundais.
Aujourd’hui, la défense de Jean-Claude Kavumbagu, en prison pour la cinquième fois depuis qu’il est journaliste, s’insurge contre une volonté manifeste de le maintenir en prison sans aucun motif valable. Son avocat, Maître Sinarinzi a déjà annoncé qu’il allait faire appel de cette décision, avec l’espoir cette fois, dit-il, que le deuxième juge dise le droit, rien que le droit.