C’est à l’issue d’un dialogue rondement mené, une et demie à peine, que le président Laurent Gbagbo et ses deux principaux rivaux, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, tous souriants et détendus, ont écouté le Premier ministre rendre public l’accord politique qu’eux-mêmes venaient si promptement de conclure : « Nous nous sommes tous mis d’accord sur la liste électorale définitive, a déclaré Guillaume Soro. Nous avons demandé au président de la Commission électorale indépendante de tout faire pour que la liste électorale définitive soit disponible cette semaine. Nous avons noté une réelle volonté politique de tous les membres du dialogue inter-ivoirien pour tout faire pour que l’élection du président de la République puisse se tenir le 31 octobre 2010 ».
Accord, certes, sur la liste électorale comme sur la sécurisation du scrutin. Mais quel accord ? Guillaume Soro s’est bien gardé de le dire. Reste que l’essentiel est acquis : les trois grands chefs, cette fois-ci, semblent bien décidés à en découdre dans les urnes.
En écoutant Guillaume Soro au soir du 6 septembre, on se plaisait à imaginer des élections enfin à portée de main en Côte d’Ivoire.