Emeutes contre la vie chère au Mozambique : le pouvoir ne cède pas

En dépit de la mobilisation massive et d'un bilan meurtrier -sept personnes tuées et près de 300 blessés par les forces de l'ordre- le gouvernement a annoncé qu'il ne reviendrait pas sur la hausse des prix. C'est notamment l'augmentation du prix du pain de +25% et de celui de l'essence qui a poussé les gens mercredi 1er septembre à descendre dans la rue. Ce jeudi 2 septembre, la situation est restée très tendue à Maputo où les émeutes contre la vie chère se sont poursuivies dans la matinée, des échauffourées étaient également signalées le jeudi 2 septembre au soir.

Même si le jeudi 2 septembre au soir, la situation semblait plus calme dans les rues, la tension restait palpable. Les quartiers de Maxaquene et de l’aéroport se sont transformés en no man's land calciné. Au nord de la ville, les policiers patrouillaient à pied, armés de fusils à pompe et de bombes lacrymogènes. Des coups de feu sont encore tirés sporadiquement.

Les Mozambicains ne se sentent pas entendus. Le jeudi 2 septembre au matin, les manifestants criaient qu’ils continueraient le mouvement tant que le gouvernement ne ferait pas d’annonce en leur faveur. Ils veulent des mesures concrètes pour lutter contre la hausse des prix.

Mais les autorités tiennent bon. Un Conseil des ministres exceptionnel s’est tenu le jeudi 2 septembre après-midi. Le porte-parole du gouvernement, Alberto Nkutumula, a annoncé que la politique du pouvoir serait maintenue. Pour lui, la hausse des prix est irréversible et le plan quinquennal du gouvernement reste l’unique solution pour lutter contre la pauvreté.

Les dernières émeutes au Mozambique remontent à 2008. Le gouvernement avait fini par retirer une loi sur l’augmentation des carburants au bout d’une journée des manifestations.

 

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