A travers l’interdiction de mendier sur les voies publiques, le gouvernement sénégalais veut surtout résoudre un problème, celui des enfants disciples de maîtres coraniques qui font la manche dans les rues.
Depuis le 28 août, la police a interpellé 7 maîtres coraniques, qui selon un responsable ont été déférés devant le parquet. C’est un véritable coup de filet, car ces dernières années, peu de maîtres coraniques soupçonnés de violences envers leurs élèves ont été traduits en justice.
Le dernier procès remonte à juin. Un marabout traduit devant les assises avait alors été condamné à un mois de prison ferme pour avoir roué de coups deux mineurs dans son école coranique.
En avril un rapport de l’ONG Human Rights Watch avait dénoncé l’exploitation d’enfants maltraités, soi-disant au nom de la religion.
Depuis, les bailleurs de fonds étaient devenus plus pressants. Selon le Premier ministre : « Le Sénégal est sous la menace de ses partenaires », qui estiment qu’il ne lutte pas de façon efficace contre la traite des personnes.