Cette fois, l’expérience a du sans doute peser énormément dans le choix des deux personnalités. Comme Premier vice-président, Pierre Nkurunziza a choisi Thérence Sinunguruza, dans les allées du pouvoir depuis une vingtaine d’années. Chrétien évangéliste tout comme le président, ce tutsi de 51 ans a été successivement haut magistrat, ministre de la Justice, chef de la diplomatie burundaise. Il a également été dans toutes les négociations de paix dans ce pays.
Conformément à la Constitution, le président, issu de la majorité hutu, est allé le chercher au sein du principal parti tutsi Uprona (Union pour le progrès national). Il aura pour rôle de coordonner les domaines politiques et administratifs. Il est en quelque sorte le garant sécuritaire de la minorité tutsie.
Un nouveau gouvernement bientôt nommé
A la deuxième vice-présidence, on trouve désormais Gervais Rufyiri, quarante-cinq ans, président du Sénat. Haut cadre du parti présidentiel burundais, Gervais Rufyiri est docteur en sciences d’ingénierie biologique, professeur d’université. C’est un esprit indépendant qui fait l’unanimité jusque dans les rangs de l’opposition.
Le président Pierre Nkurunziza doit nommer dans la foulée son nouveau gouvernement. Il doit comprendre 60% de hutus et 40% de tutsis, dont 30% de femmes au moins, conformément à la Constitution burundaise.