Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Additionnez la vague de chaleur aux feuilletons du ramadan et vous êtes dans le noir. Les climatiseurs, ventilateurs, réfrigérateurs fonctionnent à plein régime pour combattre les quarante degrés à l’ombre qui sévissent au pays des pharaons. Quinze millions de téléviseurs sont allumés en permanence à partir du coucher du soleil jusqu’à l’aube pour suivre les programmes du ramadan. Les centrales électriques n’arrivent plus à suivre ce rythme infernal.
Le président Moubarak a dû personnellement intervenir
Pour empêcher la surchauffe du réseau, le ministère de l’Electricité procède à des coupures de courant qui touchent successivement tous les quartiers, villes et villages d’Egypte. Le ministre de l’Electricité qui est l’objet de toutes les malédictions se défend en accusant son confrère du Pétrole de ne pas lui fournir assez de gaz et de mazout. Le pétrolier lui rétorque qu’il doit d’abord payer ses précédentes factures qui s’élèvent à trois milliards d’euros.
Le président Moubarak a dû personnellement intervenir pour que l’électricien paye et que le pétrolier fournisse le gaz. L’occasion pour l’opposition de revenir à la charge en affirmant que ce sont les exportations de gaz à Israël qui provoquent les pannes de courant.