Des motos-taxis en colère manifestent à Agadès

Les moto-taxis, appelés kabou-kabou, ont manifesté, dimanche 22 août, dans les rues d’Agadès pour protester contre « les harcèlements des forces de l’ordre ». Ils entendaient dénoncer la violence des contrôles de police. Pneus brûlés, coups de klaxon, les kabou-kabou n’ont pas caché leur colère lors de cette journée d’action.

Les rues d’Agadès portent encore les traces de la manifestation du dimanche 22 août. Les débris de pneus brûlés jonchent toujours la chaussée. Ousmane raconte ce qu’il a vu : « Oui, du gaz lacrymogène. Les policiers ont lancé au moins une dizaine de grenades. Vous entendez le boum, là, tout de suite. Cela fait pleurer, ça pique les yeux, et en plus pendant le mois du jeûne du Ramadan ».

Sur la rue principale venant de l’aéroport, deux motos continuaient de fumer. Adamou a assisté à la scène : « Nous avons vu les manifestants s'en prendre à deux motos. Je ne sais pas si elles appartiennent aux policiers ou aux agents de cette banque. En tout cas, ils les ont brûlées ici ». Plus loin, dans un autre quartier, c’est la maison d’un policier qui a failli être brûlée comme en témoigne Ibrahim : « Ils ont voulu mettre le feu à la maison d’un adjudant, mais les policiers sont intervenus de justesse pour les disperser ».

Face à ces troubles, le directeur général de la police, le commissaire Amadou Garba, n’entend pas céder : « Ce que vous entendez dire ‘‘les pressions, on les emmerde’’ et bien on va les emmerder parce qu'ils ne sont pas en règle. Ceux qui ont posé certains axes ne sont même pas enregistrés sur le risque, ils ne sont pas sur le registre du syndicat des kabou-kabou ». Le commissaire promet cependant de sanctionner tout policier qui se rendrait coupable de corruption. 

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