En Algérie, les victimes des accidents de la route dépassent celles du terrorisme

La violence terroriste a baissé d’intensité en Kabylie où elle est principalement localisée. Mais sur la même période, le nombre des victimes des accidents de la route a connu une hausse vertigineuse. Rien que pour ce mois d’août 2010, mois du ramadan, soixante-huit morts et quelques centaines de blessés sont déjà dénombrés.

Des Algériens n’hésitent pas à parler de terrorisme de la route en évoquant ce nouveau fléau. La route tue actuellement nettement plus que le terrorisme. L’excès de vitesse et le non-respect du code de la route en général débouchent sur une hécatombe : 68 morts et plus de 800 blessés depuis le début de ce mois de ramadan. Deux révisions successives du code de la route n’ont pas encore permis d’atténuer ce phénomène.

Parallèlement, au plan sécuritaire, cette même période est relativement calme. Trois militaires ont été tués et deux blessés mercredi 18 août par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi près de Baghlia, dans la région de Boumerdès. La bombe, vraisemblablement actionnée à distance par un groupe terroriste, a explosé au moment où passait un convoi de l'armée, la nuit, sur une route de montagne.

Cette violence terroriste est contenue dans quelques montagnes de Kabylie. Depuis des mois, elle n’arrive plus à passer la ceinture de sécurité qui entoure Alger. Comme l’année dernière, l’accès à la capitale est soumis à des contrôles routiers systématiques.
 

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