Ce samedi, c'est au tour des grands noms de la littérature sud-africaine de rejoindre le concert des protestations. Nadine Gordimer, André Brink ou encore Breyten Breytenbach dénoncent le projet de loi. Pour eux, la liberté d'expression est en danger. La plupart de ces écrivains étaient interdits de publication sous le régime d'apartheid. Maintenant, ils disent se sentir à nouveau menacés.
Un médiateur volontaire est chargé de régler les litiges
Cette semaine, l'association sud-africaine des chefs d'entreprise s'est aussi opposée à la création d'un tribunal d'appel de la presse. Selon les grands patrons, un contrôle trop étroit des médias n'amène rien de bon pour une jeune démocratie et pour la première économie du continent. Ils souhaitent simplement que le système d'autorégulation des médias fonctionne bien. Actuellement, c'est un médiateur volontaire qui est chargé de régler les litiges.
Sur la scène internationale, on s'inquiète aussi d'une possible dérive du pouvoir qui voudrait museler les journalistes. Les Etats-Unis ont critiqué l'ANC. Mercredi, l'ambassadeur américain à Pretoria a demandé au parti de respecter ses engagements pris en 1994 et de garder son esprit d'ouverture.