Selon les récits recueillis par la police auprès de migrants arrêtés, la tuerie a eu lieu au sud de Rafah, près de l’endroit où les frontières égyptiennes, israéliennes et palestiniennes, se rencontrent.
Le drame aurait été déclenché par une tentative de fuite d’Erythréens retenus en otage par les passeurs. Une pratique courante chez des passeurs qui ligotent les migrants durant des jours en attendant que leurs parents ou leurs proches envoient des sommes supplémentaires.
Un des migrants aurait réussi à se débarrasser de ses liens et à saisir une arme automatique. Il s’en est suivi un échange de tirs avec les passeurs qui ont fait quatre morts et une dizaine de blessés parmi les Erythréens.
Une cinquantaine de ces derniers ont toutefois réussi à prendre la fuite. D’eux d’entre eux ont été abattus par les gardes-frontières égyptiens au moment où ils s’apprêtaient à franchir des barbelés entre l’Egypte et Israël. Une vingtaine de migrants ont été arrêtés par la police et des dizaines d’autres sont toujours recherchés.
Recherchés aussi les bédouins passeurs et les otages qu’ils détiennent toujours dans une région mal contrôlée par les autorités égyptiennes.