C’est un scénario parmi tant d’autres, et ses nombreux initiateurs y croient. Après quelque dix-huit mois de tension et de négociations non abouties, comment sortir de cette crise ? et pourquoi pas sans les traditionnels hommes politiques. Didier Ratsiraka et Albert Zafy, remis en selle par la médiation internationale et dont la présence était considérée comme un gage d’équilibre dans les négociations, ont plutôt profité de leur position pour essayer de rebondir. Quant à Marc Ravalomanana, et Andry Rajoelina, aucun des deux hommes n’abat ouvertement ses cartes.
En convenant d’un calendrier électoral précis, les petits partis politiques et la société civile tentent avant tout de faire pression sur les dirigeants politiques. L’objectif étant également d’interpeller la communauté internationale. Il faut dire que l’impasse politique masque une situation humanitaire dramatique qui va continuer de se dégrader si la crise actuelle n’est pas résolue.
Le point sur lequel tout le monde devrait pouvoir s’accorder, c’est que : « plus la crise durera, plus la situation des Malgaches s’aggravera », confie l’un des rédacteurs de ce nouvel accord, qui craint tout de même que la force du mouvement soit affaibli. La communauté internationale désapprouve, quant à elle, toute tentative du président d’organiser unilatéralement ces élections.