« L’information et le renseignement doivent être au cœur de la lutte contre le terrorisme ». C’est un représentant du Nigeria à la rencontre de Bamako qui parle avec ses collègues du Mali, du Niger, du Sénégal, du Burkina Faso et du Tchad. Il a été décidé de mieux organiser le circuit d’échanges d’informations. Chaque pays mettra à la disposition de ses partenaires son fichier estampillé ‘islamistes terroristes recherchés’.
La rencontre de Bamako a également insisté sur les mesures à prendre pour que les islamistes armés ne tissent leur toile dans toute la sous-région. Selon des sources sécuritaires, les éléments d’Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique) tentent actuellement de faire une jonction avec les membres de la secte Boko Haram, encore appelés « les talibans du Nigeria ».
Dans les rangs d’Aqmi, il y a des ressortissants nigérians et il semble qu’ils poussent de plus en plus à ce rapprochement en faisant des va-et-viens entre le vaste Sahara et leur pays d’origine.
Lutte contre le terrorisme au Maghreb, lutte contre le terrorisme en Afrique noire, chaque région a ses spécificités. Et sans vouloir refuser de participer à la lutte sous-régionale, ces six pays situés en Afrique, au sud du Sahara, veulent désormais parler d’une même voix.