C’est la plus grande inondation jamais enregistrée dans la vallée du fleuve Niger depuis plus de cinquante ans. De la région de Tillaberi à Gaya, en passant par Niamey, les précipitations de la dernière décade du mois de juillet ont eu comme conséquence la montée des eaux du fleuve Niger et le débordement de certaines mares et rivières déjà pleines dans l’ouest du pays.
Selon les ingénieurs de la météorologie nationale, les débits moyens journaliers du fleuve Niger ont varié de 450 à 1 265 m3/seconde ces derniers jours, dépassant ainsi de loin tous ceux observés à la même période au cours de dix dernières années.
Dans la région de Niamey, sur les deux rives du fleuve, les riverains ont été surpris par les eaux en pleine nuit. En quelques heures seulement, les maisons, les rizières, les champs de manioc et de poivrons, ont été littéralement envahis par les eaux. Les quartiers les plus touchés de Niamey sont Karadjé, Zarmagandey, Lamordé et Saga.
Selon le ministre de l’Intérieur, Cissé Ousmane, les autorités locales en rapport avec les organisations humanitaires sont chargées de reloger les victimes dans des centres d’accueil, généralement des écoles, et d’assurer ainsi leur prise en charge.
Une véritable course contre la montre car les services de la météorologie nationale annoncent d’importantes précipitations pour les jours à venir.