Le président Obama ouvre la Maison Blanche à l'Afrique de demain

Une rencontre que 120 jeunes Africains n'oublieront pas de sitôt ! Choisis comme figures de proue de la société civile du continent ou pour leurs talents d'entrepreneurs, ils ont pu, pendant une heure mardi 3 août 2010, s'entretenir avec Barack Obama. Le président américain les avait invités à la Maison Blanche à l'occasion du cinquantenaire des indépendances africaines. 

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Pas de discours pompeux du président américain, mais un libre échange de questions et de réponses avec la centaine de jeunes leaders africains invités pour trois jours à Washington. Ouvrant la conversation, Barack Obama veut que ce soit une femme qui pose la première question : l’honneur échoit à la Malienne Fatoumatou Sango qui exprime au nom du groupe sa gratitude pour l’organisation de ce forum. Comme l’avait fait avant lui Hillary Clinton, le président a souligné le désir des Etats-Unis d’établir un partenariat avec l’Afrique et tout spécialement avec la jeune génération sur qui repose l’espoir de tout un continent si prometteur.

Il a insisté sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la démocratie et la liberté de la presse, indispensables au développement économique. Il a décoché au passage une flèche à Robert Mugabe, qui a-t-il-dit «n’est pas bon pour son peuple». Certains journalistes africains ayant assisté à la rencontre auraient aimé que le président soit un peu plus concret dans ses réponses, mais les visiteurs qui vont se rendre aujourd’hui au Congrès ne sont pas près d’oublier cette discussion détendue et chaleureuse avec ce président qui a dans les veines un peu du sang de leur continent. Leur souhait : que l’initiative américaine ne soit pas une aventure sans lendemain.

Parmi les invités, Aissatou Padane, jeune Sénégalaise. Elle explique comment le président Obama, à qui l'on demandait s'il défendait une politique de «win-win» (gagnant-gagnant) ou une politique de défense des intérêts Etats Unis, a répondu qu'il travaillait pour le peuple américain. Selon elle, il leur a ainsi fait comprendre que les Africains devaient travailler pour eux-mêmes avant d'attendre une aide extérieure.

Autre invitée, Marie Tamoifo Nkom, qui est déjà une habituée des rencontres avec les chefs d'Etat puisqu'en 2005 elle avait été la porte-parole de la jeunesse africaine lors du sommet France-Afrique à Bamako. Cette jeune femme venue du Cameroun préside l'association Jeunesse verte du Cameroun. Elle coordonne également le Réseau des jeunes pour les forêts d'Afrique centrale. Ses impressions à l'issue de la rencontre avec Barack Obama...

 

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