L’ADI, Action démocratique indépendante, avait fait campagne sur le changement, le rétablissement de l’autorité de l’Etat et la lutte contre la corruption, des thèmes qui ont séduit une bonne partie des 80 000 électeurs du petit archipel.
Reste qu’avec 26 sièges sur les 55 que compte l’hémicycle, l’ADI n’a pas obtenu une majorité suffisante pour gouverner. L’heure est donc aux tractations politiques comme l’explique le leader du parti, et ancien Premier ministre, Patrice Trovoada : « Nous avons raté la majorité absolue d’un ou deux sièges. Les autres partis comprennent parfaitement que mon parti, l’ADI, est le seul qui connaisse une progression de deux fois et demi presque par rapport à il y a quatre ans. Il y a une volonté claire de la population, et c’est autour de l’ADI qu’il faut trouver une majorité. Nous allons évidemment entamer des discussions avec les autres partis et je suis assez optimiste : dans les prochains jours nous allons trouver une solution de gouvernement. »
Trouver des alliés pour obtenir une assez large majorité est d’autant plus important que depuis 1991 et l’avènement de la démocratie, Sao Tomé connaît une instabilité politique chronique. Pas moins de quatorze Premiers ministres se sont succédé à la tête des différents gouvernements, souvent formés de coalitions fragiles.