Michel Germaneau n'était pas sur place, lors de l’assaut contre la base d’AQMI, où les autorités pensaient que l’otage était détenu. C’est en tout cas ce qu’affirme ce samedi 24 juillet 2010 une source du ministère français de la Défense, citée par les agences de presse AFP et Reuters.
Hier, ce même ministère déclarait que Paris avait fourni un soutien logistique et technique à cette opération, et qu’elle était destinée à prévenir une attaque, programmée jeudi prochain, contre une base militaire mauritanienne.
Six islamistes auraient été tués
Aujourd’hui, la source citée par les agences déclare que le raid avait bien pour but de libérer Michel Germaneau, et que vingt à trente soldats français y auraient participé, aux côtés de militaires mauritaniens plus nombreux.
L’opération s’est déroulée à environ 150 kilomètres en territoire malien. Selon Nouakchott, six islamistes auraient été tués, quatre autres seraient en fuite. Des armes, des munitions, des appareils de communication et du matériel visant à fabriquer des bombes auraient été saisis.
Selon le ministre mauritanien de la Communication, des opérations de ratissage contre al-Qaïda ont été également menées, mais cette fois uniquement par la Mauritanie.
Ses ravisseurs refusent de lui fournir des médicaments
C’est désormais l’inquiétude qui grandit autour du sort de Michel Germaneau. Cet ingénieur à la retraite, âgé de 78 ans, est détenu depuis le 19 avril dernier. Or, sa santé est fragile. Cet habitant de Marcoussis, près de Paris, sans conjoint ni enfant, a notamment des problèmes cardiaques, mais ses ravisseurs refuseraient de lui fournir des médicaments.
Les dernières nouvelles que l'on a de lui dateraient de la mi-mai. Sur la photo diffusée par les islamistes, il était apparu fatigué. Il disait souffrir de la chaleur. AQMI avait menacé de l’exécuter si le groupe n’obtenait pas la libération de plusieurs de ses membres. L’ultimatum expire lundi 26 juillet 2010.