La date des élections en Côte d’Ivoire n’est pas encore connue, mais une pièce supplémentaire de son décor vient d’être mise en place. Créée par la loi, sous l’égide du CNCA, le Conseil national de la communication audiovisuelle, la Commission des débats et des émissions spéciales pour l’élection présidentielle réunit des connaisseurs en matière de radio comme de télévision.
Ils viennent de tous bords politiques, ce qui devrait en principe, et selon Franck Anderson Kouassy, président du CNCA garantir l’indépendance de cette commission qui va se mettre au travail sans délai et qui affiche, d’entrée de jeu, de vastes ambitions. « Les Ivoiriens ne s’expriment pas, ils ne disent pas leur 'ras le bol'. Ils n’ont pas le temps de dire leur insatisfaction. Il n’y a pas de solution, pas de perspective qui leur sont proposées. C’est de tout cela que la commission doit s’en occuper. Et ce sont des questions qui touchent les candidats», explique Franck Anderson Kouassy.
« Et en cas de second tour à l’élection présidentielle, c’est cette commission qui organisera le débat entre les deux candidats du deuxième tour. C’est même sa première vocation, mais comme nous sommes même pas encore au premier tour, il faut déjà que tous les sujets qui touchent au quotidien des ivoiriens soient débattus », ajoute le président du CNCA.
Des émissions spéciales doivent être programmées dès l’ouverture de la campagne électorale. Mais avant cela, la télévision accueillera des débats sensés permettre à toutes les sensibilités politiques de s’exprimer afin d’offrir aux Ivoiriens un accès équitable à l’information.