Après le ballet aérien, dans un ciel encore bleu traversé par des nuages menaçants, ce sont les troupes au sol qui ont retenu l’attention des invités dans les tribunes officielles et du public parisien massé sur les trottoirs de l’Avenue des Champs Elysées. La musique militaire est exécutée par des soldats des 13 pays africains invités mêlés aux Français. La parade parfaitement maîtrisée avait néanmoins un air de patchwork, chaque soldat ayant gardé son uniforme national. C’était le prélude au défilé militaire.
Honneur aux femmes, le détachement militaire du Bénin essentiellement composé de femmes ouvre le défilé. En tenue de combat de rigueur, ce détachement militaire rendait hommage aux Amazones du Dahomey, troupes d’élite qui avaient combattu l’armée coloniale française. Les différents détachements ont défilé dans une grande logique de tradition militaire française ; ce qui s’explique par les liens tissés par la colonisation, les relations et la coopération militaires qui existent toujours entre les pays francophones d’Afrique et la France. Toutefois, le Tchad et la Mauritanie ont apporté quelques fantaisies dans les tenues militaires.
Fusils d’assaut au poing et ceinturon sur des boubous bleu et blanc, bottes noires et turban noir sur la tête distinguaient les soldats de Mauritanie en tenue traditionnelle de combat. Ils marchaient au pas. Les soldats tchadiens, en noir et blanc à pas saccadés ont porté le fusil à l’épaule puis à la taille en mimant une charge, et au pas.
Un autre clin d'oeil est celui des Maliens qui, en tunique couleur sable et turban marron évoque les troupes gouvernementales qui tentent de vaincre la rébellion dans le nord désertique du pays.
Après la parade des Africains vint la pluie avec le classique et traditionnel défilé des forces françaises. Puis, on a craint pour les parachutistes qui finalement ont bénéficié d’une petite clémence de la météo. Largués dans les airs, ils ont tous régulièrement atterris, parés des drapeaux des pays africains invités, sur la Place de la Concorde, au pied de la tribune officielle. Les porte-étendards ont récupéré leur bannière que le président Nicolas Sarkozy a salué en fin de cérémonie.
Dans la tribune officielle, d’un côté les chefs d’Etat africains entourent le président Sarkozy et de l’autre leurs épouses sont en compagnie de la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy. Enfin, point de Garden party mais il est fort à parier que les Sarkozy recevront leurs hôtes autour d’un verre de l’amitié.