La politique de visas entre la France et l'Algérie en question

L'Algérie est le pays qui a le plus fort taux de demandes de visa en direction de la France refusés selon un rapport de la Cimade publié jeudi 8 juillet. Les services consulaires de l’ambassade de France à Alger ont réagi et justifié les restrictions imposées par leurs services. Explications.

Les diplomates français en poste à Alger estiment que, malgré tout, le constat de la Cimade vis-à-vis des prestations consulaires, est élogieux. On reconnaît que le taux de refus de visa est élevé.

Une partie de ces refus s'explique par la fraude présumée aux soins. L’ambassadeur Xavier Driencourt révèle qu’à l’occasion d’une réunion de la commission mixte algéro-française de Sécurité sociale, ce phénomène avait été constaté : « La partie algérienne a découvert qu’il y avait effectivement d’énormes créances hospitalières françaises, de l’Assistance publique de Paris, de Lyon, de Marseille, etc, vis-à-vis d’individus privés algériens, qui, sous couvert de visites familiales, vont en réalité se faire soigner en France ; et les hôpitaux français cherchent légitimement à se faire payer ».

L’autre motif de refus de visa réside dans la suspicion de fraude migratoire. Michel Dejaegher, consul général de France à Alger, a indiqué être saisi régulièrement par les préfectures françaises au sujet de demande de titres séjour présentées par des algériens entrés en France avec des visas courts séjours. Une situation qui embarrasse les services consulaires français qui n’ont pas trouvé de parade efficace, puisque souligne-t-on, trois visas sur quatre sont délivrés.

Actuellement, les refus de visa ne sont pas motivés. En vertu d’une décision des Etats Schengen, ils devront l'être seront à compter du 5 avril 2011.
 

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