En attendant le second tour de la présidentielle

Amadou Toumani Touré, le président malien récemment en visite à Conakry, a souhaité que chacun y mette du sien en Guinée pour que « les élections historiques réussissent » en évoquant sa propre expérience de soldat en ayant lui-même conduit la transition démocratique dans son pays. D’autres personnalités se succèdent dans la capitale guinéenne au moment où, officiellement, le report sine die du second tour de la présidentielle, initialement prévu le 18 juillet, a été annoncé.

Mercredi, c’était le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping. Hier, le président Amadou Toumani Touré du Mali. Le ballet diplomatique continue depuis que le dirigeant guinéen a menacé de démissionner de son poste.

Sékouba Konaté (président de la transition guinéenne), peiné comme il le dit par des propos offensants de manifestants de l’UFR (Union des forces républicaines), a été prié par la communauté internationale de conduire la transition guinéenne à son terme.

Mais le président malien a tenu à rappeler aux leaders politiques guinéen : « Qu’on doute de moi, je peux comprendre, même qu’on m’insulte. Mais qu’on s’attaque à ce que j’ai de plus cher au monde... qu’on m’agresse moi-même, je peux supporter, mais qu’on agresse ma famille, mes amis, ma maman, et tout le monde... ce n’est plus de la politique. C’est un comportement inadmissible ! ».

Pour une décrispation du climat politique en Guinée, et surtout en prévision du second tour, Amadou Toumani Touré rappelle : « Aujourd’hui, nous avons un homme de bonne volonté qui le dit, qui le réaffirme, qui le répète, à chaque fois que l’occasion lui est donnée : « si c’est le pouvoir, je vous dis que moi ça ne m’intéresse pas ». Ces élections-là, il faut qu’on se le dise,  ne vont pas être gagnées les 24 candidats. Les élections seront gagnées par 1 parce qu’il y a un seul fauteuil ».

En attendant le verdict de la Cour suprême, attendu en milieu de semaine prochaine, ce sont les dirigeants de l’UFDG (l'Union des forces démocratiques de Guinée), Cellou Dalein Diallo, et du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée), Alpha Condé, qui ont obtenu leur ticket pour le second tour.

La Commission électorale nationale indépendante vient d’annoncer le report sine die du second tour de la présidentielle initialement prévu le 18 juillet. Cela veut dire que, pour l’instant, aucune date n’est retenue pour la tenue du scrutin. La Cour suprême reçoit actuellement les recours des partis politiques sur lesquels elle doit statuer. Elle annoncera ensuite les résultats définitifs et fixera une date pour le second tour, qui devra être précédé de 14 jours de campagne électorale.

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