Les décès suspects dans la zone minière de l’Etat de Zamfara ont commencé en janvier dernier. Mais il a fallu attendre des mois pour que les autorités sanitaires nigérianes se penchent sur le sujet. Alors que les populations étaient convaincues que les enfants mouraient de paludisme, des prises de sang ont révélé un taux anormalement élevé de plomb dans cinq villages de la zone où se sont développées des activités d’orpaillage illégal.
Le problème, c’est qu’en plus de l’or, le sol contient une quantité importante de plomb. Et, selon plusieurs témoignages, les populations auraient l’habitude de casser les roches et de les nettoyer pour en extraire l’or aux abords des habitations. Résultat : 350 cas d’intoxications ont été enregistrés et 163 personnes sont décédées, dont 111 enfants.
Joint par RFI, le docteur Henry Akpan, responsable épidémiologiste au ministère de la Santé, a toutefois assuré que « la situation est sous contrôle ». « Les populations sont soignées, a-t-il dit. « Des campagnes de sensibilisation sont menées, et nous allons commencer la dépollution des villages ».
Une dépollution d’autant plus nécessaire qu’avec le début de l’hivernage en juillet, la pluie pourrait étendre la contamination au plomb à d’autres localités environnantes.