Mercredi à la mi-journée, à Abidjan, les propos du président Blaise Compaoré, diffusés par France24, ne suscitaient que ce simple commentaire d’une source proche du président Gbagbo : « Nous ne voyons pas le problème. Pour l’instant, la médiation du chef de l’Etat burkinabé continue et se déroule normalement. Et de toute façon, les élections auront lieu cette année ».
Et de rappeler les déclarations de Laurent Gbagbo sur notre antenne dimanche dans l’émission Le débat africain : « On ne sortira pas de l’année 2010 sans faire les élections, ça j’en suis certain », avait dit le président ivoirien qui doit rencontrer incessamment le Premier ministre, Guillaume Soro, et le président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko, pour faire avancer le processus électoral comme convenu lors du tête-à-tête qu’il avait eu avec le président du Rassemblement des républicains (RDR), l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara.
La période de précontentieux sur la liste électorale portant sur un peu plus d’un million d’inscrits s’achève samedi prochain. Après quoi, le contentieux sur la liste dite « blanche » de 5 millions 300 mille inscrits devrait pouvoir recommencer.
Autre réaction en mi-journée, celle du représentant en Côte d’Ivoire du facilitateur burkinabé, Boureima Badini, qui confirme lui aussi que la médiation continue normalement.
Alors pour autant, la question est de savoir si cette médiation peut continuer ainsi dans les mois qui viennent. Le président burkinabé évoque ses limites. On ne peut donc écarter les contraintes de sa propre campagne électorale, quand Blaise Compaoré sera candidat à sa propre succession.