CAN 2019 : ces Ougandais qui gagnent… à être connus

L’équipe d’Ouganda a surpris 2-0 celle de RD Congo, dans le groupe A de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Sous-estimés, certains joueurs ougandais gagnent pourtant à être connus. Leur sélectionneur, le Français Sébastien Desabre, et son prédécesseur, Milutin Sredojevic, évoquent les qualités de cinq « Cranes ».

MIKE AZIRA

Le plus Nord-Américain des Ougandais. Depuis un peu plus d’une décennie, Michael « Mike » Azira parcourt les pelouses outre-Atlantique. Celui qui défend les couleurs de l’Impact Montréal (Canada) n’est plus tout à fait un jeunot, à 31 ans. Il n’a pourtant fait ses débuts en sélection qu’en 2016, à la demande de Milutin Sredojevic, l’ex-coach des « Cranes ». « C’est un joueur intelligent, pas très grand, un peu à la Ngolo Kanté, avec une énorme éthique de travail, décrypte le Serbe. Il travaille dur pour protéger sa défense et apporter du soutien en attaque, grâce à ses passes de qualité. […] Je le suivais en MLS (le championnat le plus relevé d’Amérique du Nord, Ndlr) parce que j’étais persuadé qu’il pouvait apporter un plus à la sélection ougandaise ».

PATRICK KADDU

L’homme qui a qualifié l’Ouganda pour la CAN 2019, grâce à un but crucial face au Cap-Vert. Et qui a ouvert le score face à la RDC, à la CAN 2019. Un jeune attaquant de 23 ans, qui évolue encore dans le championnat local, avec le club KCCA. « Patrick Kaddu a eu parcours difficile, raconte Milutin Sredojevic. Il n’a longtemps pas été reconnu en tant que footballeur parce qu’il jouait dans des petits clubs. […] Il inscrit beaucoup de buts et il a une capacité à marquer des buts décisifs de la tête. […] C’est un attaquant qui sait faire le geste juste, qui sait conserver le ballon, faire des transversales, rediriger le jeu ».

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FAROUK MIYA

Le milieu offensif de 21 ans a fait valoir sa technique face aux « Léopards » de RDC. Buteur et passeur chez les « Cranes », le pensionnaire du HNK Gorica peut sans doute prétendre à mieux que le Championnat de Croatie. Son passage dans le championnat belge (2016-2018) et son crochet par l’Azerbaïdjan (2018) n’ont pas été des réussites. Mais Farouk Miya, qui est un héros dans son pays après l’avoir qualifié pour la CAN 2017 au Gabon, a largement les moyens de rebondir. « C’est notre meneur de jeu et celui qui s’occupe des coups de pieds arrêtés. Il a de la qualité et je ne peux qu’être heureux de l’avoir dans mon équipe, résume Sébastien Desabre. Avant d’être un excellent joueur, c’est une personne bien en-dehors des terrains. Il montre beaucoup de détermination. Il a du talent, il est jeune mais il est très professionnel dans son attitude. Il est important pour notre sélection ».

EMMANUEL OKWI

Elu homme du match face à la RDC, cet attaquant de 26 ans n’est pas le joueur ougandais le plus connu en-dehors d’Afrique. Peut-être est-ce dû au fait qu’Emmanuel Okwi a essentiellement sillonné les championnats du continent (Ouganda, Tanzanie, Tunisie) et que son unique expérience européenne – entre 2015 et 2017 au Danemark – n’a pas été un succès. « Emmanuel est un peu comme Denis (Onyango), Farouk (Miya) ou Hassan Wasswa, un très bon joueur, souligne Sébastien Desabre. En plus, je peux l’utiliser en tant qu’avant-centre, ailier gauche et ailier droit. Ça ne l’empêche pas de travailler pour l’équipe. […] En sélection, il a de bonnes statistiques en matière de passes et de buts. C’est une chance pour nous de l’avoir. Il a un bon état d’esprit et c’est un mec bien. Et puis, il ne faut pas oublier qu’il a une grande expérience des terrains d’Afrique ».

DENIS ONYANGO

Les fans de coupes d’Afrique de clubs le connaissent bien. Le gardien de but a grandement contribué à la victoire des Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) en Ligue des champions africaine, en 2016. L’Ougandais de 34 est considéré comme un des meilleurs portiers du continent. Milutin Sredojevic a véritablement lancé sa carrière, en le faisant jouer au Villa SC (Ouganda) puis au Saint George SC (Ethiopie). Au point que les deux hommes se sont liés d’amitié. « C’est quelqu’un de très fiable et qui dirige l’équipe avec beaucoup d’autorité, estime l’actuel entraîneur des Orlando Pirates (Afrique du Sud). Il a une excellente couverture du terrain, que son équipe ait le ballon ou pas. Il est très fort aussi sur les coups de pieds arrêtés. […] Denis Onyango est bien plus que le capitaine de l’équipe d’Ouganda. Il est le cœur, l’âme, l’épine dorsale et la force directrice de la sélection ougandaise ».

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