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Libreville, envoyé spécial
L'Egypte qui totalise déjà sept trophées depuis 1957 dans ce tournoi africain de football va-t-elle battre un nouveau record ? Après avoir réalisé un incroyable triplé (2006, 2008, 2010), puis connu une chute brutale, la sélection a fini par sortir la tête de l’eau. Elle est actuellement en tête de son groupe dans les qualifications pour le Mondial 2018 où elle a notamment battu le Ghana (2-0), sorti jeudi soir par le Cameroun. Tous les voyants sont au vert.
Le palmarès le plus prestigieux du football africain
L'absence des Egyptiens aux trois dernières Coupes d'Afrique des nations (2012, 2013 et 2015) a coïncidé avec la période d'instabilité politique qui a suivi la révolution de janvier 2011. Après cet orage violent, la sélection égyptienne, qui compte sur ses deux stars Essam El-Hadary et Mohamed Salah, est désormais sur des rails.
Essam El-Hadary est à 44 ans une légende du foot africain. Dans sa bibliothèque, il a déjà quatre trophées en Coupe d'Afrique des nations. Le portier des « Pharaons », devenu le joueur le plus âgé à disputer une phase finale de la compétition, a montré qu'il avait gardé de beaux restes en gardant ses cages inviolées jusqu'en demi-finale. Ses deux arrêts décisifs lors de la séance de tirs aux buts contre le Burkina Faso, alors que son équipe était en ballottage défavorable, ont marqué les esprits.
« Si je dois comparer en terme de mentalité, les Égyptiens me font penser aux Italiens. C'est-à-dire à la fois un ego très fort lié à une histoire, et la capacité à se mettre dans le dur, à jouer pour le collectif, si c'est pour la gagne », explique à l’AFP Patrice Carteron, ancien entraîneur du club égyptien Wadi Degla.
Pourtant, il y a trois semaines, l’Egypte se présentait avec 19 joueurs novices dans la compétition sur les 23, tous formés au pays. Ce ratio énorme n’a pas influé sur l’envie d’en découdre et de faire honneur à l’histoire du football égyptien. Si l'Égypte possède le plus prestigieux palmarès du foot africain à la CAN, les performances des clubs comme l’Al Ahly du Caire et Zamalek sont aussi éloquentes, respectivement huit et cinq Ligues des champions d'Afrique.
Mohamed Salah, l'emblème des Pharaons
A 24 ans, Mohamed Salah semble être un des « Pharaons » capable de faire les joueurs emblématiques partis ces dernières années à la retraite comme Mohamed Aboutrika, Ahmed Hassan ou Wael Gomaa.
En sélection, il a mis sur orbite l'Egypte en qualifications pour la Coupe du monde 2018, en tête de son groupe E après deux victoires obtenues au Congo (2-1) et contre le Ghana (2-0), avec à chaque fois un but. Le numéro 10 des Pharaons en est déjà à 31 buts en sélection. Comme en Italie, le joueur de l’AS Rome a joué son rôle de dynamiteur des défenses adverses à merveille durant cette CAN.
Mohamed Salah s'était fait remarquer à l'automne 2013 en inscrivant deux buts pour Bâle en deux matches face à Chelsea en Ligue des Champions, qui l’avait alors été recruté en janvier 2014. Mais il n'a jamais convaincu Jose Mourinho et a quitté Londres au bout d’une année. « Sa marge de progression est énorme et c’est bénéfique pour l’équipe nationale », admet aujourd'hui l'Argentin Hector Cuper, sélectionneur de l’Egypte.