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Franceville, envoyé spécial
« Le favori du groupe, c’est le Zimbabwe », lâche tout sourire son coach, Kalisto Pasuwa. Il n’empêche, les Fennecs ont certainement dans un coin de leur tête une des choses les plus importantes dans une CAN : les surprises sont toujours présentes au premier tour.
Leekens parle d'une génération fantatstique
Lors des deux dernières éditions, on promettait aux Verts d'Algérie un parcours sans faute, qui les mènerait jusqu’à la victoire finale. Force est de constater qu’il fut plutôt sinueux. Si le souvenir brésilien avec ce huitième de finale face à l’Allemagne est toujours agréable à rappeler, les CAN 2013 en Afrique du sud et 2015 en Guinée équatoriale sous les ordres respectivement de Vahid Halilhodzic et de Christian Gourcuff sonnent toujours comme un échec pour cette équipe qui doit faire face à une pression énorme avec le regard très exigeant de tout un peuple.
« Je suis revenu en Algérie et je peux dire que l’honneur de cette équipe et qu’elle a très faim », affirme aujourd’hui Georges Leekens qui a récemment pris le groupe en main après le départ précipité de Milovan Rajevac. Leekens, ancien sélectionneur de la Tunisie, parle d’une « génération fantastique » et demande aujourd’hui de l’efficacité. Rien d’autre. Le technicien belge fait certainement référence à la dernière sortie des Fennecs lors des éliminatoires du Mondial 2018 face au Nigeria (1-3) où Ryad Mahrez n’avait pas été brillant malgré une passe décisive sur le but de Nabil Bentaleb.
Du grand Ryad Mahrez ?
Pourtant, Leekens devra bien compter sur le milieu de Leicester, fraîchement élu Meilleur joueur africain 2016 et qui déclare vouloir se ressaisir. « C’est une fierté d’avoir Ryad Mahrez avec nous. C’est quelqu’un qui nous pousse vers le haut », avance le défenseur Aïssa Mandi, qui pourrait porter le brassard de capitaine face au Zimbabwe.
Les Verts, c’est aussi un collectif fort, où « les liens sont importants » selon Mandi. Pour souder encore un peu plus les Fennecs, la Fédération algérienne de football n’a pas hésité à faire appel à un ancien cadre : Madjid Bougherra. L’ex-défenseur, auteur du but qualificatif pour le Mondial 2014 au Brésil doit faire le lien entre le staff et les joueurs. « Madjid a été mon capitaine. Il apporte des choses au collectif. Il a une grande expérience à l’international. Il nous donne des conseils au quotidien », explique Aïssa Mandi qui évoque un groupe arrivé à maturité.
L’expérience pour avancer
Pour le moment, le bilan des Fennecs n’est pas flatteur face au Zimbabwe : lors des trois dernières confrontations l’Algérie affiche deux nuls et une défaite (CAN 2004).
« Chaque CAN est une aventure et le passé c’est le passé. Il reste l’expérience pour avancer. Avant j’étais peut-être beau gosse ! Mais maintenant, j’ai plus de choses dans la tête », souffle Gorges Leekens sous le regard amusé d’Aïssa Mandi et de ses 25 printemps.
« Nous avons fait match nul face au Cameroun en match amical et nous ne voulons pas que l’on nous prenne à la légère », indique de son côté le coach du Zimbabwe qui a étudié les points faibles et les points forts de chacune des équipes et des joueurs qu’il devra affronter.
Les Fennecs qui courent depuis près de 27 ans derrière un deuxième sacre continental vont devoir commencer par faire mentir leur prochain adversaire.