En clair, cette sanction siffle la fin de la carrière internationale de Rajindraparsad Seechurn. L'officiel mauricien était au cœur de la tourmente depuis samedi 31 janvier et ce penalty très généreux accordé en quart de finale à la Guinée équatoriale, à quelques minutes de la fin du temps réglementaire du match face à la Tunisie. La Confédération africaine de football souligne dans un communiqué publié ce mardi la très faible performance de l'arbitre, lui reprochant notamment son incapacité inadmissible à maintenir le calme.
La délégation tunisienne avait immédiatement dénoncé, après le match, un arbitrage complaisant, en faveur de l'équipe du pays hôte. Les joueurs et le staff tunisien avaient d'ailleurs laissé éclater leur colère à l'issue du quart de finale finalement remporté après prolongation par la Guinée équatoriale 2 buts à 1. Et certains, comme le chef de la délégation tunisienne, avaient même mis en cause directement la CAF, l'accusant d'avoir à dessein désigné un arbitre connu, selon les Tunisiens, pour favoriser l'équipe hôte.
Une accusation rejetée avec force par la Confédération. « Dans le jeu, l'arbitre doit être vigilant, le joueur astucieux, a réagi Anjorin Moucharaf, membre du comité exécutif de la CAF contacté par RFI. Tout le monde joue un rôle et quand l’arbitre se laisse prendre au piège par un joueur et quand ça se découvre, il faut qu’il paye. Nous, nous croyons que nous avons appliqué le règlement de la compétition. (...) Nous savons très bien qu’on ne critique que ce qui marche, et la Confédération africaine est fière de ce qu’elle fait de sa compétition. »
La CAF a par ailleurs infligé une amende de 50 000 dollars aux Tunisiens pour « leur comportement inacceptable ». La CAF qui attend également d'ici au 5 février une lettre d'excuses de la part de la Fédération tunisienne suite « à ses insinuations et son manque d'éthique à l'encontre de la CAF ».
L'entraîneur de la Guinée équatoriale s'agace
Pour faire bonne mesure, la Guinée équatoriale est sanctionnée elle aussi : 5 000 dollars d'amende à cause de l'envahissement du terrain par des supporters. Ce qui a provoqué un commentaire offensif d'Esteban Becker, le sélectionneur de l'équipe équato-guinéenne. Il a à nouveau critiqué l’attitude des Tunisiens pendant et après la rencontre. « Je pense qu’une équipe comme la Tunisie devait être triste d’avoir perdu contre une plus petite équipe, lance l’Argentin lors d’une conférence de presse. La Tunisie est au top contrairement à la Guinée équatoriale. Ils veulent justifier leur défaite par des arguments et des attitudes non-footballistiques. Si la Tunisie avait été bonne, elle aurait gagné 4-0. Au final, il y a eu 1-1 à la fin du temps réglementaire et ils avaient encore 30 minutes de prolongation pour marquer un but. La Guinée équatoriale a été meilleure durant ces prolongations. Les Tunisiens ont défendu avec défenseurs, quatre milieux de terrain et un jeu agressif. Nous sommes plus jeunes qu’eux et ils ont essayé de nous intimider chez nous. Non, non, non, ce n’est pas comme ça que marche le fair-play et le football. »
Relancé sur la sanction envers l’arbitre, Esteban Becker s’est montré évasif puis agacé. Après avoir rappelé que la Tunisie et la Guinée équatoriale avaient été également sanctionnées par la CAF et la Fédération internationale (FIFA) dans cette affaire, il lâche : « Maintenant, la presse doit rester sportive et ne pas virer à la presse people. Si on ne parle pas du jeu, ce n’est pas la peine. Si c’est pour parler du fait de savoir si David Beckham porte des sous-vêtements propres ou sales. Nous allons parler de football. Et le football, c’est onze joueurs contre onze autres joueurs. Ça suffit les questions hors-sujets s’il vous plait. »
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